COLCHIMAX, comprimé pelliculé sécable, boîte de 20
Dernière révision : 15/12/2022
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 3,83 €
Taux remboursement SS : 65%
Base remboursement SS : 3,83 €
Laboratoire exploitant : LABORATOIRES MAYOLY SPINDLER
- Accès aigu de goutte,
- Prophylaxie des accès aigus de goutte chez le goutteux chronique notamment lors de l'instauration du traitement hypo-uricémiant,
- Autres accès aigus microcristallins: chondrocalcinose et rhumatisme à hydroxyapatite,
- Maladie périodique,
- Maladie de Behçet
- Traitement de la péricardite aiguë idiopathique en association aux traitements anti-inflammatoires conventionnels (AINS ou corticoïdes) chez les patients présentant un premier épisode de péricardite ou une récidive (avec CRP anormale), à l'exclusion des péricardites post-opératoires de chirurgie cardiaque.
· Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Liées à la colchicine :
- insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min),
- insuffisance hépatique sévère,
- association avec un macrolide (sauf spyramicine),
- association avec la pristinamycine.
- péricardite aiguë idiopathique (premier épisode ou récidive) survenant au cours de la grossesse du fait de la nécessité de l'association aux traitements anti-inflammatoires conventionnels. Voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement.
Liées au méthylsulfate de tiémonium :
- risque de glaucome par fermeture de l'angle,
- risque de rétention urinaire lié à des troubles urétroprostatiques,
- allaitement (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Mises en gardes spéciales
La prise de ce médicament est déconseillée en association avec le vérapamil, la ciclosporine, le télaprévir, les inhibiteurs de protéases boostés par le ritonavir, les antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, voriconazole, posaconazole) (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Pour éviter tout surdosage, ne pas associer avec un traitement contenant déjà de la colchicine.
Liées aux excipients :
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Ce médicament contient du glucose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose.
Liées à la poudre d'opium :
Possibilité de dépendance physique et psychique en usage prolongé et à fortes doses.
Risques liés à l'utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés :
L'utilisation concomitante de COLCHIMAX et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante avec ces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour lesquels les autres options thérapeutiques ne sont pas possibles. Si la décision est prise de prescrire COLCHIMAX de façon concomitante avec des médicaments sédatifs, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée de traitement doit être aussi courte que possible.
Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite pour déceler la survenue de signes et de symptômes de dépression respiratoire et de sédation. À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs soignants de ces symptômes (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Précautions d'emploi
Liées à la colchicine
- Avant l'instauration d'un traitement par colchicine :
- il est recommandé, en particulier chez les personnes âgées, d'évaluer la clairance de la créatinine.
- d'apprécier la prescription d'un traitement concomitant susceptible de détériorer la fonction rénale/hépatique, mais aussi d'induire une toxicité médullaire/ musculaire.
En cas d'insuffisance rénale et / ou d'insuffisance hépatique, il est recommandé, au cours du premier mois de traitement :
- d'effectuer une NFS et une numération des plaquettes,
- de réévaluer la clairance de la créatinine,
Informer systématiquement les patients lors de la prescription et de la délivrance de colchicine sur :
- les premiers signes de surdosages (diarrhées, nausées, vomissements) et la nécessité de consulter en cas d'apparition de ces signes,
- l'importance de la bonne compréhension du schéma posologique,
- la nécessité de signaler aux professionnels de santé la prise de ce traitement avant toute nouvelle prescription ou délivrance d'un autre médicament.
En cas de traitement au long cours, surveiller par dosage des Plaquettes, NFS et de la créatinine surtout pendant le premier mois de traitement.
En cas de traitement pour Péricardite aiguë idiopathique (premier épisode ou récidive), il conviendra de réaliser un bilan étiologique par dosage de la CRP et de la troponine avant l'instauration du traitement par la colchicine.
Liées au méthylsulfate de tiémonium
Utiliser avec prudence en cas de :
- hypertrophie prostatique,
- insuffisance hépatique et/ou rénale,
- insuffisance coronarienne, troubles du rythme, hyperthyroïdie,
- bronchite chronique en raison de l'accroissement de la viscosité des sécrétions bronchiques,
- iléus paralytique, atonie intestinale chez le sujet âgé, mégacôlon toxique.
En cas de diarrhée, nausée ou vomissements, signes de surdosage potentiel en colchicine, le traitement par la colchicine doit être réduit ou arrêté.
A la demande de l'ANSM, un message d'alerte a été apposé sur les boites de Colchimax depuis le 1er juillet 2023.
Les effets secondaires sont cités ci-dessous, listés par classe organe et par fréquence. Les fréquences sont définies en très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100), rare (≥ 1/10 000 et < 1/1 000) et très rare (< 1/10 000) y compris les cas isolés. Les effets très fréquents et fréquents ont généralement été décrits dans les essais cliniques. Les effets indésirables rares et très rares sont généralement issus des notifications spontanées après commercialisation.
Liés à la colchicine :
Affections gastro-intestinales
Fréquents : diarrhée, nausées, vomissements. Ce sont les premiers signes d'un surdosage. Réduire les doses ou arrêter le traitement.
Troubles hépatobiliaires
Fréquence indéterminée : hépatotoxicité.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Peu fréquents : troubles neuromyopathiques réversibles à l'arrêt du traitement.
Très rares cas de rhabdomyolyse.
Affections hématologiques et du système lymphatiquePeu fréquents : leucopénie, neutropénie, thrombopénie.
De très rares cas de pancytopénies par toxicité médullaire ont été rapportés chez des patients à risque de surdosage en colchicine et/ou chez des patients ayant un traitement susceptible d'induire une toxicité médullaire (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Affections de la peau et du tissu sous- cutané
Rares : urticaire et éruptions morbilliformes.
Troubles des organes de la reproduction et du sein
Exceptionnel : azoospermie, réversible à l'arrêt du traitement.
Liés au méthylsulfate de tiémonium :
- sécheresse buccale,
- épaississement des sécrétions bronchiques,
- diminution de la sécrétion lacrymale,
- troubles de l'accommodation,
- tachycardie, palpitations,
- constipation,
- rétention urinaire,
- excitabilité,
- irritabilité,
- confusion mentale chez les personnes âgées.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
SURVEILLANCE :
- Avant l'instauration du
traitement, EVALUER la clairance de la créatinine, en particulier chez le sujet
âgé.
- SURVEILLER l'apparition de diarrhées, de nausées et de vomissements (premiers signes d'un surdosage) et
informer le patient de la nécessité de consulter en cas d'appartition de ces signes.
-
En cas de traitement pour Péricardite aiguë idiopathique (premier épisode ou
récidive), il conviendra de réaliser un bilan étiologique par dosage de la CRP
et de la troponine avant l'instauration du traitement.
- En cas de traitement au long cours, surveiller par dosage des Plaquettes, NFS et de la créatinine surtout pendant le premier mois de traitement.
NOUVEAU-NE DE MERE TRAITEE : Du fait de la présence de méthylsulfate de tiémonium, en cas d'administration en fin de grossesse : risque d'effets atropiniques chez le nouveau-né (iléus méconiaux).
Alerte ANSM du
10/10/2023 :
En raison du nombre
toujours trop important d'intoxications à la colchicine, l'ANSM a demandé que la
posologie utilisée en traitement curatif ou préventif de la goutte soit diminuée
en conformité avec les recommandations des sociétés savantes, European Alliance of Associations for Rheumatology (EULAR) et Société Française de Rhumatologie
(SFR).
Nouveau schéma posologique :
ACCES AIGUS DE GOUTTE | |
Jour
1 : |
A partir du
jour 2 : |
* en fonction de
l'évolution de la pathologie et de la survenue éventuelle de signes
d'intolérance.
PROPHYLAXIE DES
ACCES AIGUS DE GOUTTE CHEZ LE GOUTTEUX CHRONIQUE NOTAMMENT LORS DE
| ||
Patients
sans insuffisance rénale |
Patients
atteints d'insuffisance rénale |
En cas
d'effet indésirable et |
* en fonction de l'évolution de la pathologie et de la survenue éventuelle de signes d'intolérance.
L'ancien schéma
posologique dans les accès aigus de goutte ne doit plus être
suivi.
En cas de diarrhée, nausée ou vomissements, signes de
surdosage potentiel en colchicine, le traitement par la colchicine doit être
réduit ou arrêté.
CONSULTER
IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de diarrhées importantes (selles
liquides plus de 3 fois par jour), accompagnées ou non de nausées et de
vomissements pendant le traitement. Une diminution de la dose ou
une suspension du traitement peut être nécessaire.
SIGNALER aux professionnels de santé la prise de ce traitement avant
toute nouvelle prescription ou délivrance d'un autre médicament.
Alerte
ANSM du 10/10/2023 :
En cas d'apparitions de diarrhée, nausées,
vomissements, consultez rapidement votre médecin.
Grossesse
En cas de péricardite aiguë idiopathique (premier épisode ou récidive) survenant au cours de la grossesse, la colchicine est contre-indiquée compte-tenu de l'association avec les AINS. Voir rubrique Contre-indications.
Dans les autres indications, en cas de grossesse, le traitement peut être poursuivi jusqu'à la fin de la grossesse si la pathologie le justifie.
Du fait de la présence de méthylsulfate de tiémonium, administrer avec prudence en fin de grossesse: risque d'effets atropiniques chez le nouveau-né (iléus méconiaux).
Allaitement
Ne pas administrer à la femme qui allaite en raison de la diminution de la sécrétion lactée et du passage dans le lait (risque d'effets atropiniques chez l'enfant aux doses thérapeutiques).
Associations contre-indiquées (Voir rubrique Contre-indications)
+ Macrolides (telithromycine, azithromycine, clarithromycine, dirithromycine, érythromycine, josamycine, midécamycine, roxithromycine).
Augmentation des effets indésirables de la colchicine aux conséquences potentiellement fatales. Il a été rapporté que l'administration concomitante de macrolides avec un substrat de la glycoprotéine P (P- gp) tel que la colchicine entraîne une augmentation du niveau sérique de la colchicine.
+ Pristinamycine
Augmentation des effets indésirables de la colchicine aux conséquences potentiellement fatales.
Associations déconseillées (Voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)
+ Ciclosporine
Risque d'addition des effets indésirables neuromusculaires et augmentation de la toxicité de la colchicine avec risque de surdosage par inhibition de son élimination par la ciclosporine, notamment en cas d'insuffisance rénale préexistante.
+ Vérapamil
Risque de majoration des effets indésirables de la colchicine, par augmentation de ses concentrations plasmatiques par le vérapamil.
+ Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir
Augmentation des effets indésirables de la colchicine, aux conséquences potentiellement fatales.
+ Telaprevir
Risque de majoration des effets indésirables de la colchicine, par diminution de son métabolisme, en particulier chez l'insuffisant rénal et hépatique.
+ Inhibiteurs puissants du CYP3A4
Risque de majoration des effets indésirables de la colchicine, par augmentation de ses concentrations plasmatiques par l'inhibiteur.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Antivitamines K
Augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par la colchicine et 8 jours après son arrêt.
+ Inhibiteurs de l'HMGCoA réductase (atorvastatine, fluvastatine, pitavastatine, pravastatine, rosuvastatine, simvastatine)
Risque de majoration des effets indésirables musculaires de ces substances, et notamment de rhabdomyolyse. Surveillance clinique et biologique, notamment au début de l'association.
Associations à prendre en compte
+ Sédatifs tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés
L'utilisation concomitante d'opioïdes tels que contenus dans COLCHIMAX et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés accroît le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison d'un effet dépresseur cumulatif sur le système nerveux central. La dose et la durée de l'utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
La posologie de Colchicine dépend de l'âge du patient, de sa fonction rénale, de sa fonction hépatique et de l'utilisation d'autres médicaments co-administrés notamment, les inhibiteurs puissants du CYP3A4 et/ou de la P-glycoprotéine (P-gp).
Le traitement par la colchicine doit être réduit ou arrêté en cas de signes de diarrhées, nausées et vomissements.
Accès aigu de goutte
La colchicine doit être initiée le plus tôt possible, 1 mg dans les 12 premières heures, suivi de 0,5 mg une heure plus tard, et poursuivie les jours suivants à 0,5 mg 2 à 3 fois par jour en fonction de l'évolution de la pathologie et de la survenue éventuelle de signes d'intolérance.
En cas de diarrhée, le traitement par la colchicine doit être réduit ou arrêté.
0,5 mg à 1 mg par jour en fonction de l'évolution de la pathologie et de la survenue éventuelle de signes d'intolérance.
En cas de diarrhée, le traitement par la colchicine doit être réduit ou arrêté.
Population âgée
La colchicine doit être utilisée avec une extrême prudence chez les patients âgés. Une diminution de la posologie doit être envisagée du fait de l'altération des fonctions hépatiques et rénales.
Il est important de surveiller la survenue éventuelle de signes d'intolérance (les diarrhées notamment) et de diminuer la posologie.
Patients atteints d'insuffisance rénale et/ou hépatique légère à modérée :
Une diminution de la posologie doit être envisagée du fait de l'altération des fonctions hépatiques et/ou rénales. Il est recommandé de commencer à la dose de 0,5 mg de colchicine.
Une étroite surveillance des effets indésirables et une réduction de la posologie de la colchicine (c'est- à-dire 0,5 mg tous les deux jours) doivent être effectuées en cas d'insuffisance rénale modérée.
Prophylaxie des autres accès aigus microcristallins / maladie de Behçet
1 mg de colchicine par jour.
Réduire la posologie à 0,5 mg de colchicine (1/2 comprimé) en cas de diarrhée.
Patients âgés (en particulier > 75 ans) et patients présentant un facteur de risque de toxicité (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Il est recommandé de commencer à la dose de 0,5 mg de colchicine (1/2 comprimé) par jour et d'adapter la posologie si nécessaire en fonction de la réponse clinique.
Maladie périodique
Adulte
1 mg à 2 mg de colchicine par jour.
Il est recommandé d'augmenter la posologie par palier de 0,5 mg (1/2 comprimé) jusqu'à un maximum de 2 mg de colchicine par jour en fonction de la réponse clinique et biologique.
Enfant
En raison de la présence de sulfate de tiémonium et de poudre d'opium, l'utilisation de COLCHIMAX chez l'enfant n'est pas recommandée.
Péricardite aiguë idiopathique (premier épisode ou récidive)
La colchicine est prescrite en association aux traitements anti-inflammatoires conventionnels (AINS ou corticoïdes).
Adultes
La dose doit être ajustée au poids du patient.
Pour un poids corporel inférieur à 70 kg (< 70 kg), la dose est de 0,5 mg de colchicine (1/2 comprimé) par jour.
Pour
un poids corporel supérieur à 70 kg (≥ 70 kg), la dose est de 0,5 mg de
colchicine deux fois par jour (1/2 comprimé deux fois par jour)
La durée du traitement est de 3 mois.
Population pédiatrique
Il existe peu de données sur l'utilisation de la colchicine chez les enfants présentant une péricardite aiguë idiopathique (premier épisode ou récidive), l'utilisation de la colchicine dans ce sous-ensemble de la population n'est pas recommandée.
Alerte ANSM du 10/10/2023
En raison du nombre toujours trop important d'intoxications à la colchicine, l'ANSM a demandé que la posologie utilisée en traitement curatif ou préventif de la goutte soit diminuée en conformité avec les recommandations des sociétés savantes, European Alliance of Associations for Rheumatology (EULAR) et Société Française de Rhumatologie (SFR).
Nouveau schéma posologique :
ACCES AIGUS DE GOUTTE | |
Jour 1 : Initier la colchicine le plus rapidement possible Dose de charge 1 mg Suivie d'une heure plus tard de 0,5 mg |
A partir du jour 2 : 0,5 mg 2 à 3 fois par jour* |
* en fonction de l'évolution de la pathologie
et de la survenue éventuelle de signes d'intolérance.
PROPHYLAXIE DES ACCES AIGUS DE GOUTTE CHEZ LE GOUTTEUX
CHRONIQUE NOTAMMENT LORS DE L'INSTAURATION DU TRAITEMENT HYPO-URICEMIANT : | ||
Patients sans insuffisance
rénale et/ou hépatique 0,5 mg à 1 mg par jour* |
Patients atteints
d'insuffisance rénale et/ou hépatique légère à modérée Commencer à 0,5 mg par jour |
En cas d'effet indésirable
et d'insuffisance rénale modérée : Réduire la posologie à 0,5 mg 1 jour sur 2 |
* en fonction de l'évolution de la pathologie
et de la survenue éventuelle de signes d'intolérance.
L'ancien schéma posologique dans les accès aigus
de goutte ne doit plus être suivi.
Durée de conservation :
2 ans
Précautions particulières de conservation :A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Sans objet.
Intoxication rare mais gravissime dans des contextes volontaires et involontaires (marge thérapeutique étroite et interactions médicamenteuses).
Clinique
- Latence : 2 à 10 heures (retardé en cas d'association avec un inhibiteur de la motricité digestive).
- Troubles digestifs : douleurs abdominales diffuses, vomissements, diarrhées profuses parfois sanglantes entraînant une déshydratation
- Troubles cardio-circulatoires : hypotension voire choc cardiogénique.
- Défaillance multiviscérale, qui survient en général le 2ème ou 3ème jour.
- Troubles hématologiques : pancytopénie par aplasie médullaire (risques infectieux et/ou hémorragique).
- Polypnée fréquente.
- Alopécie le 10ème jour, neuropathie périphérique, et rare SIADH.
- Facteurs pronostics péjoratifs : survenue pendant les 48 premières heures d'une hyperleucocytose transitoire marquée et d'un TP < 20 %.
- Toxicité rénale aiguë avec oligurie et hématurie.
- Evolution imprévisible. Mort, en général le 2ème ou 3ème jour par déséquilibre hydro-électrolytique, choc septique ou arrêt respiratoire (paralysie ascendante) ou collapsus cardio-vasculaire.
Traitement
Lors d'une intoxication aiguë récente, élimination du toxique par charbon activé ou lavage gastrique selon le contexte.
Dans tous les cas, surveillance clinique et biologique constante en milieu hospitalier et traitement symptomatique adapté.
Pas d'antidote spécifique de la colchicine.
Inefficacité de l'hémodialyse (volume apparent de distribution élevé).
Classe pharmacothérapeutique : Antigoutteux. Anti-inflammatoire. Code ATC : M04AC01
Mécanisme d'action
La colchicine diminue l'afflux leucocytaire, inhibe la phagocytose des micro-cristaux d'urate et freine donc la production d'acide lactique en maintenant le pH local normal (l'acidité favorisant la précipitation des cristaux d'urate qui est le primum movens de la goutte).
Le méthylsulfate de tiémonium (antispasmodique mixte) et la poudre d'opium sont destinés à limiter l'apparition de phénomènes diarrhéiques provoqués par la colchicine.
Après administration orale la colchicine est rapidement absorbée au niveau du jéjunum et de l'iléon. L'absorption orale est très variable, entre 24 et 88 % de la dose administrée avec une moyenne de 45 %. La colchicine absorbée par voie orale subit un cycle entérohépatique.
Un mécanisme d'efflux via des glycoprotéines P (P-gp) transportant la colchicine des entérocytes vers la lumière intestinale et un métabolisme partiel de la colchicine via des CYP3A4 entériques sont décrits pouvant expliquer la variabilité d'absorption inter-individuelle.
Après administration d'une dose orale unique de 1 mg, le pic plasmatique est atteint entre 30 et 90 minutes avec un Cmax à 5.64 ± 1,37 ng/mL (intervalle : 4,00-7,58).
Dans une étude de doses multiples (1 mg/j pendant 15 jours), la concentration à l'équilibre est atteinte en 8 j après la première administration avec des concentrations entre 0,3 et 2,5 ng/ml.
Le volume de distribution est de 7-10 l/kg suggérant une distribution tissulaire importante. Les concentrations en colchicine sont importantes dans les leucocytes, le rein, le foie et la rate. Les concentrations sont faibles dans le myocarde, les muscles squelettiques et les poumons.
Elle se fixe sur tous les tissus, principalement la muqueuse intestinale, le foie, les reins et la rate à l'exception du myocarde, des muscles squelettiques et des poumons.
La fixation de la colchicine entraîne une accumulation tissulaire dès que la posologie journalière dépasse 1 mg, pouvant entraîner des effets toxiques.
La liaison à l'albumine est modérée (40 %).
La colchicine est métabolisée en deux métabolites primaires : 2-O-demethylcolchicine et la 3-O- demethylcolchicine (2-DMC et 3-DMC) et en un métabolite mineur : la 10-O-demethylcolchicine. Les études in-vitro sur microsomes hépatiques humains ont montré que les CYP3A4 interviennent dans le métabolisme de la colchicine en 2-DMC et 3-DMC. Les taux plasmatiques de ces métabolites sont minimes (moins de 5 % de la molécule mère).
Plus de 2/3 de la colchicine est éliminée dans les fèces (voie biliaire) et 15 à 30 % est excrétée dans les urines dans les premières 24 h. L'élimination rénale dépend de la filtration glomérulaire et de la sécrétion tubulaire.
La demi-vie d'élimination varie entre 20 et 40 h.
La colchicine n'est pas éliminée par hémodialyse.
Sans objet.
Sans objet.
Pas d'exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste I.
Comprimé pelliculé sécable.
Le comprimé peut être divisé en deux demi-doses égales.
20 comprimés pelliculés sécables sous plaquettes (PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Méthylsulfate de tiémonium.......................................................................................... 50,0 mg
Poudre d'opium..........................................................................................................12,5 mg
Colchicine cristallisée..................................................................................................1,0 mg
Pour un comprimé sécable.
Excipients à effet notoire : lactose, glucose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Lactose, amidon de maïs, polyvidone, stéarate de magnésium, hypromellose, glucose anhydre, propylèneglycol, dioxyde de titane (E 171), bleu patenté V (E 131).
La colchicine a une marge thérapeutique étroite et les posologies maximales mentionnées ne doivent pas être dépassées.
Les diarrhées, les nausées et les
vomissements peuvent être les premiers signes d’un surdosage en
colchicine. Les patients doivent être informés de ces signes de
potentiel surdosage. Une diminution des posologies ou un arrêt du
traitement devra alors être envisagé.